Carnet de croquis et récits croqués.

Typo E. Robial
Elle se tenait (cette université) du 6 au 8 juillet à Angoulême, donc.
Je n’ai commencé à dessiner que le 7 au soir,
il m’a fallu un peu de temps pour rentrer dans l’ambiance.
C’est toutefois dommage, car il y avait des choses très intéressantes les premiers jours,
notamment une intervention très inspirée de François Boucq sur le dessin, la méditation, le processus de création.
L’intervention de Boucq était d’autant plus rafraîchissante qu’elle prenait place après de longues considérations
fiscalo-administratives sur les Agessa, la Maison des Artistes, et c’était un peu abscons.
On a eu aussi un très touchant hommage à Paul Gillon par Denis Lapière, scénariste belge.
Ces deux auteurs ayant collaboré pour « La dernière des salles obscures« .


Un des intérêts de ces rencontres, c’est qu’on y mange souvent très bien.
Et puis pendant les repas on rencontre des gens.
C’est important parce qu’Antoine Dujardin des éditions Dupuis nous a informé lors de sa communication,
que 99% des projets qu’il reçoit lui sont apportés par des connaissances professionnelles
D’où l’importance du relationnel.
Il arrive même de faire de vraies rencontres, avec des gens sympathiques.
C’est le cas d’Eric Leguay, qui a proposé une conférence fort intéressante sur la BD, l’animation et le numérique.
Le lendemain matin, neuf heure quinze,
on avait de petits éditeurs qui venaient parler de leurs maisons.
Il y avait là Soline Scutella des éditions Scutella, Loïc Nehou d’ego comme x, et un représentant du collectif Polystyrène,
dont je n’ai pas noté le nom, et il n’est pas non plus sur le programme. Polystyrène est un collectif de très jeunes auteurs Angoumois,
qui fait des livres quasi artistiques, avec des trous dedans, des trucs comme ça, parce que si c’est juste pour tourner des pages,
on peut le faire sur internet pas la peine d’imprimer des bouquins, la texture du papier, l’odeur de l’encre,
la sensualité du réel ils s’en fichent bien les jeunes.
Loïc Nehou et moi, nous sommes rencontrés à table encore, on a parlé révolution.
Loïc, si tu tombes sur ces lignes, j’en profite pour te conseiller le site Internet de Défense d’Afficher, collectif artiviste Midi-Pyrénéen.
Soline Scutella est une jeune femme extrêmement dynamique qui se bat ardemment pour sa maison d’édition.
Elle fabrique des livres d’auteurs en payant les auteurs, et moins l’éditeur, ce qui mérite d’être signalé.
Comme tous, elle est en butte aux affreux banquiers capitalistes, mais elle doit en plus supporter leur machisme.



Pierre-Laurent Daurès de l’Ecole européenne supérieure de l’image animait la table ronde.

Une rencontre très sympathique également, celle avec Antoine Ozanam,
jeune scénariste talentueux et fort sympathique.
J’ai lu le premier tome des âmes sêches, belle histoire avec une vraie ambiance, à la Poe ou Lovecraft.
On le voit ici aux côtés de Thomas Cadène, beaucoup moins loquace, connu pour avoir créé Les autres gens, feuilleton « en ligne »
et collectif, dont l’aspect le plus novateur n’est pas qu’il soit « payant en ligne » (c’est une originalité, sans plus),
mais que le dessinateur change d’un épisode à l’autre. Ça donne un côté Buñuelien (comme dans « Cet obscur objet du désir« ,
où le rôle principal était interprété par deux actrices différentes).
Le merveilleux monde de l’administration nous a rattrapé
pour la table ronde consacrée à l’aide à l’édition au Centre National du Livre.
Cet organisme assume la lourde tâche de donner de l’argent aux acteurs culturels qui, portant des projets éditoriaux, en manquent (d’argent).
Le problème c’est que pour obtenir cette modeste manne, il faut s’adapter au calendrier du CNL,
et rentrer dans ses cases (un comble pour un auteur de BD).
En général les porteurs de projets sont morts avant d’avoir pu réunir ces conditions.
Il y avait aussi le pôle Magélis qui apporte une aide plus concrète aux auteurs et éditeurs sur Angoulême.




Il ressemble un peu à Tintin. Comme lui, c’est un reporter Belge avec une houppette.
Mais il s’habille en costume cravate, sans pantalons de golf.

La dernière rencontre était hilarante
par la simple différence entre les participants.
Thierry Groensteen a monté la maison des éditions de l’an 2.
Il a édité beaucoup de très beaux livres, exigeants, étranges et pénétrants,
mais pour ces raisons mêmes, il en a peu vendus. Actes Sud l’a racheté.
Arnaud Bauer est un commercial qui s’occupe des éditions Manolosanctis, communauté d’auteurs en herbe et en ligne.
Ils ont des projets, très ambitieux, de distribution de livres fabriqués à la volée par les auteurs eux-même
(c’est-à-dire que l’auteur choisit les différents paramètres de l’ouvrage parmi ceux proposés sur le site internet,
lance la fabrication, et qu’il est proposé aux libraires par le biais d’un réseau de distribution –
autant dire que ces bouquins n’ont aucune chance de se retrouver en librairie,
mais si le gars a envie de se faire plaisir pourquoi pas). Certains s’en sont étranglés d’indignation.
Quand à Greg Neyret, des éditions Bamboo, il a expliqué la démarche de son employeur : refaire des livres à gros nez
comme dans son enfance, sur des cibles captives, les gendarmes, les pompiers, les sportifs, les profs, etc.,
qui s’empressent de les acquérir.
Il y aurait beaucoup encore à dire,
sur la présenation de Benoit Berthou concernant la relation auteur/éditeur en France et en Amérique, qui a fait grincer des dents,
le plaidoyer de Jean-Luc Loyer sur le statut d’auteur, la sympathique équipe de Bédéo,
la prestation remarquée de Wandrille/Warum et son récit de la publication du livre de la blogueuse Laurel,
notre rencontre avec Benjamin Daussy des éditions Laberlue, de Gérard Gorridge auteur des « Fantômes de Hanoï« , d’Annabelle Fati et Juliette Vallery, des Editions Milan, de sociologues et d’universitaires comme Jean-Matthieu Méon…
En conclusion, une expérience riche et passionnante : à refaire !
Typo E. Robial Elle se tenait (cette université) du 6 au 8 juillet à Angoulême, donc. Je n’ai commencé à dessiner que le 7 au soir, il m’a fallu un peu de temps pour rentrer dans l’ambiance. C’est toutefois dommage, car il y avait des choses très intéressantes les premiers jours, notamment une intervention très […]
1 - 13-07-2011 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : angoulême, bande dessinée, université d'été


On part pour Lisbonne via Madrid et Porto.
A l’aéroport de Blagnac, ça commence bien, l’avion a une heure de retard.
Après, on prend encore un autre avion, qui a aussi une heure de retard.
2 - 17-08-2011 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : aéroport, août 2011, avion, Blagnac, carnet de voyage, citerne, croquis, été, fusain, hublot, kérosène, portugal, ravitaillement, retard, tarnac, toulouse, vacances

Ce petit coq en terre cuite était également offert aux touristes
au débarquement de l’avion.
Voir ici la légende du coq de Barcelos.
A notre arrivée à l’aéroport de Porto, nous sommes accueillis par un buffet de spécialités et un groupe folklorique !
On découvre à cette occasion que le symbole du Portugal est… un coq !
3 - 18-08-2011 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : accueil, aéroport, buffet, carnet de voyage, carnet de voyages, coq de Barcelos, croquis, folklore, fusain, office de tourisme, Porto, portugal, spécialités, touristes, vacances
L’Alfama est le quartier du vieux Lisbonne.
L’ambiance est populaire, un peu nostalgique mais surtout authentique : c’est la saudade.
Les petits escaliers se succèdent, les façades décorées aux azulejos alternent avec les murs peints de couleurs vives,
on y trouve de délicieuse pastelarias et de petites épiceries, c’est un bonheur !
Chance insensée, nous tombons à Lisbonne sur la « nuit des musées ».
Au Musée du Fado, nous assistons ainsi à un concert de la chanteuse Esmeralda Amodeo.
Merveilleux !
Esmeralda Amodeo chante Lisboa (Fado) accompagnée de deux guitaristes.
Vue d’une rue de l’Alfama.
4 - 19-08-2011 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : Alfama, carnet de voyage, croquis, Esmeralda Amodeo, Fado, fusain, Lisbonne, nuit des musées, portugal, ruelle, vacances
Ok, l’Algarve est magnifique,
il y a un arrière-pays sauvage et rude, les orangers et les citronniers inondés de soleil…
seulement moi, j’ai dessiné le toboggan de la piscine
du camping Orbitur à Quarteira, voilà, désolé !

Toujours à Quarteira, on a eu droit à un joli concert donné par l’Orchestre d’Algarve,
composé d’artistes internationaux, qui ont joué des musiques de films sur l’avenue qui longe la plage.
C’était bien agréable !

8 août 2011 : Camping Orbitur Quareira en Algrave, sud du Portugal (hi hi hi) !
—
Orquestra do Algarve à Quarteira, Portugal, 12 août 2011.
Ils ont joué des tas de musique de films…
Mais ils n’avaient pas donné le programme !
5 - 22-08-2011 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : Algarve, bande originales, camping, carnet de voyage, contrebasse, croquis, musique classique, musique de film, orchestre, piscine, plage, portugal, public, toboggan, vacances, violoncelle
Nous avons visité Silves, dans l’Algarve en pleine fête médiévale.
Cette ville ayant été occupée cinq siècles par les Maures, c’est cet aspect qui est surtout mis en avant.
La citadelle de Silves est le seul vestige conservé tel quel de cette époque,
les mosquées ayant été rasées pour être remplacées par des églises.
Fête médiévale oblige, nous avons assisté à un très beau tournoi
de chevalerie Mauresque (et burlesque).
Chevalier du Château de Silves, Portugal
—
Tournoi de chevalerie à Silves, 11 8 2011
6 - 24-08-2011 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : Algarve, carnet de voyage, château, cheval, chevalier, chrétien, croquis, épée, fête médiévale, histoire, maure, portugal, statue, tournoi, vitesse

Samedi 29 janvier 2012, théâtre d’Angoulême.
Jean-Claude Vannier, accompagné de l’orchestre de l’école de musique d’Angoulême,
donne un concert dessiné simultanément par Aude Picault.

Formidable compositeur, arrangeur génial,
il a travaillé avec les plus grands.
Son chef d’oeuvre indépassable
est sa collaboration avec Gainsbourg
sur l’album Melody Nelson, dont il interprête quelques morceaux.

L’orchestre de l’école de musique d’Angoulême surprend
par la qualité impeccable et le professionnalisme de l’interprétation

Sur un tout petit piano, Vannier chante Melody Nelson.
C’est un mélancolique.
Sa tristesse métaphysique transparaît entre deux fulgurances musicales.
Samedi 29 janvier 2012, théâtre d’Angoulême. Jean-Claude Vannier, accompagné de l’orchestre de l’école de musique d’Angoulême, donne un concert dessiné simultanément par Aude Picault. Formidable compositeur, arrangeur génial, il a travaillé avec les plus grands. Son chef d’oeuvre indépassable est sa collaboration avec Gainsbourg sur l’album Melody Nelson, dont il interprête quelques morceaux. L’orchestre de […]
7 - 01-04-2012 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : angoulême, Aude Picault, beauté, concert de dessin, mélancolie, Vannier

Avec Migreurop au CRA de Cornebarrieu, aujourd’hui 2 avril 2012.
La campagne Migreurop réunit une quarantaine d’associations de toute l’europe, pour tenter de témoigner de ce qui se passe dans ces zones opaques que sont les Centres de Rétention Administrative.
Des élus, des journalistes et des collectifs annoncent leurs visite au préfet, et tentent ainsi d’entrer voir ce qui s’y passent.
Nous y étions aujourd’hui avec le collectif Tournefeuille Sans Papiers (auquel j’appartiens), le Centre des Voisins, l’association Résistance à la délation, la conseillère régionale Nicole Belloubet (1ère vice-présidente enseignement supérieur et recherche de la région Midi-Pyrénées) et le conseiller régional vert Gérard Onesta.
La délégation n’a pas été autorisée à visiter le centre, mais certains d’entre nous ont pu aller visiter des « retenus » au parloir et recueillir leurs témoignages.
On attendait un journaliste de la dépêche, mais celui-ci aurait reçu des instructions de sa hiérarchie pour ne pas couvrir l’évènement.
En savoir plus sur la campagne Migreurop : rendez-vous tous au CRA le 6 avril !

Avec Migreurop au CRA de Cornebarrieu, aujourd’hui 2 avril 2012. La campagne Migreurop réunit une quarantaine d’associations de toute l’europe, pour tenter de témoigner de ce qui se passe dans ces zones opaques que sont les Centres de Rétention Administrative. Des élus, des journalistes et des collectifs annoncent leurs visite au préfet, et tentent ainsi […]
8 - 02-04-2012 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : Cornebarrieu, migreurop, sans-papiers
J’ai repris le modèle vivant.
Je vais aux ateliers proposés par la Mairie de Toulouse
à l’espace Croix Baragnon (cours de Martine Coste).
Voici le résultat de ma première séance.
J’ai repris le modèle vivant. Je vais aux ateliers proposés par la Mairie de Toulouse à l’espace Croix Baragnon (cours de Martine Coste). Voici le résultat de ma première séance.
9 - 05-10-2012 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : modèle vivant, nu masculin

Si c’est encore possible, allez voir « La parabole des papillons », une claque magistrale, pièce créée par une metteuse en scène, une poétesse et un écrivain, avec un groupe de parole d’un quartier populaire d’Avignon, une réussite, un très beau et fort moment. Cela parle de la condition de la femme dans ces quartier, de la condition humaine en somme.
Festival d’Avignon. 5 juillet 2013.
Conférence de presse. 11 hreues. 67e édition. Ouverture
Stanislas Nordey : « Qu’est-ce qui vaut la peine d’être dit devant deux mille personnes ? »
Hortense Archambault
Vincent Baudrillet : « Très bon 67e festival ! »
Dieudonné Niangouna : « Dans cette chose, il y a autant la pensée du monde que les histoires de ma grand-mère ! »
Qudus Onikeku : « La colonisation c’est un cancer. On doit se construire sur un autre point que celui-là.
Le vrai travail à faire c’est de stabiliser l’homme. »
Jean-François Peyret : « Thoreau ce n’est pas que l’auteur de Walden, c’es aussi lm’inventeur de la désobéissance civile ! »
Plus tard, auditorium du grand Avignon au Pontet. Aurons-nous des billets pour « La parabole des papillons » ?
– On ne peut pas réserver par téléphone !
– Mais on nous avait dit que si !
Oui ! On nous donne quand même des places !
– Ici c’est un lieu pour parler.
Après nous avons vu une pièce sans intérêt puis « Ouvert » à la Fabrique A.
11 - 07-07-2013 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : Avignon, croquis, festival, spectacle vivant, théâtre
Quelques croquis réalisés pendant une conférence présentant quelques éditeurs indépendants et quelques revues.
Trois éditeurs indépendants

Frédéric Lavadre (Sarbacane), Vincent Wagnair (Super Loto), Julien Magnani (éditions Magnani)

Bruno Canard, médiathèque de Ganges, animait la soirée.

« … et en fait ils sont partis chez Futuro ! »
« … mais je ne fais pas le procès de la librairie. La librairie est en survie… »

« Ben moi, j’aimais bien aller à la bibliothèque… »
« C’est pas pour faire le José Bové de l’édition… la lecture c’est le livre, pas l’Ipad… élitisme pour tous ! »

« Élitisme j’aime pas ce mot.
C’est germanopratin.
Moi je suis pas du tout pessimiste sur la librairie.
Moi je fais des bouquins pour les gens, pas pour cinquante graphistes »
Les revues

« Le tigre », présenté par Francis Tabouret
« Biscoto », présenté par Julie Staedler

… et Suzanne Arhex : « Pour Biscoto, on voulait faire un objet accessible à tous ».
Nobrow, par Judith Taboy : « En fait on est anglais ».
« Chaque contributeur est bénévole ».
En fait il s’avère que TOUS ls contributeurs de TOUTES ces revues sont bénévoles ! Bonjour le modèle économique !

« Biscoto sur tablette, ce serait juste une torture à lire (cf revue en grand format), donc on l’envisage absolument pas ».
Quelques croquis réalisés pendant une conférence présentant quelques éditeurs indépendants et quelques revues. Trois éditeurs indépendants Frédéric Lavadre (Sarbacane), Vincent Wagnair (Super Loto), Julien Magnani (éditions Magnani) Bruno Canard, médiathèque de Ganges, animait la soirée. « … et en fait ils sont partis chez Futuro ! » « … mais je ne fais pas le procès de la […]
12 - 22-11-2013 - - voir, partager - sommaire
ça parle de : bande dessinée, Colomiers, éditeurs, festival, revues